Quand un homme comme lui passe dans votre vie ..

Ou comment commencer la journée par un immense chagrin. L’Abbé Ferdinand s’en est allé.

Hasard … Il est né à Nogent-le-Rotrou comme moi. Je l’ai rencontré pour la première fois en 1976. Il a jalonné toute ma vie, a baptisé mes enfants et surtout il m’a sauvé la vie. Je n’oublierai jamais ce matin là. C’était le 8 Janvier 2001. Je l’ai appelé à 6 heures du matin.

Il était merveilleusement humain, follement drôle, toujours présent. D’une journée portes ouvertes au sein de mon entreprise où il faisait si beau qu’il m’avait demandé combien j’avais payé le Bon Dieu pour avoir un soleil pareil à sa kermesse la semaine suivante où il tombait des cordes, d’une soirée familiale à la maison à la veille du mariage d’un de nos cousins à quelques plantations dans son jardin, nous eûmes quelques moments mémorables. La dernière fois que je lui ai rendu visite il disait sa messe dans la petite chapelle du presbytère de Chérisy. Quand j’ai franchi la porte, il a eu un grand sourire, a fermé son livre de messe et a dit « Le Bon Dieu m’attendra un peu ce jour, il me pardonnera. Vous et moi savons bien pourquoi ». J’en ai des larmes plein les yeux.

Et…Je ne serai pas la seule. Loin s’en faut ! Aujourd’hui nous serons nombreux à nous rejoindre dans la peine. Dormez en paix Monsieur l’Abbé. Vous avez merveilleusement rempli votre mission sur cette terre et nous avons eu la chance de vous avoir près de nous. Je fais le voeu (pieu certainement) qu’un jour tous les hommes d’église vous ressemblent. Je ne vous oublierai jamais.

Annie Kubasiak-Barbier

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